une escape au CAP VERT en 2013
CAP
VERT 2013
Nous rejoignons Nantes puis partons en covoiturage pour
ROISSY CDG une première, un chauffeur vraiment sympa nous n’avons pas vu le
temps passé.
Nous voyageons avec TAP AIR Portugal avec une escale à
LISBONNE.
Nous atterrissons à PRAIA
la capitale, il fait nuit nous rejoignons la guest house que nous avons
réservée par internet LIDYA Résidential dans le quartier du plateau 25000
escudo cap verdien (1€ égal 110.265ecv) la chambre avec le petit déjeuner inclus.
Nous partons dès le lendemain visiter CIDATE DE VELHA à quelques kilomètres de
la capitale, nous prenons un HIACE (80
ecv par personne) se sont de petit minibus qui parcourent l’ile.
Le village fut la première capitale de l’ile à partir de 1587,
il reste un fort qui domine le village, au bord de la petite baie de vieilles maisons
en cours de rénovation dans la rua banana qui fut la première ville. Le village
s’étire au bord de mer bien calme, mais la route bitumée approche du village et
laisse présager de grand changement dans de prochaines années.
Nous retournons à PRIAI et visitons le marché en bas de la
ville. Nous découvrons nos premiers « BIDONS » pour expliquer ce phénomène il faut rappeler
que les capverdiens vivent en moyenne avec 1.20€ par jour, un taux de chômage à
20 %, même si ce pays a le revenu le plus élevé de l’Afrique de l’ouest,
beaucoup de capverdiens ont émigré soit en Europe essentiellement au
Portugal mais aussi Luxembourg, Hollande, Etats-Unis. Ces expatriés dopent le marché de
la construction .
Revenons à nos bidons expédiés par bateaux par ces émigrés à leur famille restée au pays.
Les bidons de 200 litres contiennent diverses choses qui se vendent bien sur l’ile ;
vêtements, produits d’entretien, de maquillage etc… tout ce qui n’est pas
périssable arrive par bateau et l’on retrouvera partout ces bidons au grand
marché à mais aussi au coin des rues.
Le centre ville du plateau s’organise autour de la rue
principale mais nous en avons vite fait
le tour.
De nombreuses personnes circulent en ville, c’est un drôle
de mélange culturel on se croirait en Afrique mais la majorité des personne
sont habillées à l’européenne.
Autre surprise, tout est barricadé portes, fenêtres, grilles
devant les magasins, nombreux vigiles dans la rue. Nous aurons l’explication
lors de notre rencontre avec un prof rencontré lors de notre balade. Les américains
après le 11 septembre se sont débarrassés de tous les émigrés capverdiens en situation
illégale aux US et les ont renvoyés au
pays. Les gangs se sont reconstitués à
Praia avec tout sont lot de problèmes, trafic de drogue, attaque à main
armé, délinquance de rue. Mieux vaut
nous ramasser avant la nuit car les rues ne sont pas très sures, cela se
constatera à 7 h les rues sont vides.
Nous quittons PRIA pour TARRAFAL nous traversons de beaux
paysages arides, puis dans les hauteurs des vertes vallées, la route est belle.
Nous découvrons ce petit port avec une très belle plage,
nous assistons au retour de pêcheurs, ils utilisent de petites barques, les
poisons sont magnifiques quant à la langouste ; nous déjeunons pour 7€ sur la place
du village.
Nous reprenons notre bus, il va passer près d’une 1 heure à
tourner en rond dans le village à la recherche de clients. Les femmes portent
de larges paniers sur la tête à l’africaine, nous rejoignons FIGUERA DAS NAAUS
la ville du centre et là surprise ; on nous débarque, il faut changer de
bus et nous voila de retour à faire le tour du bourg jusqu’au remplissage.
DEPART VERS PRIAI DE BAIXO
Nous trouvons une chambre dans un petit immeuble au bord
d’une belle plage « le pays est
tellement pauvre que même les cochons en liberté ont du mal à trouver à se
nourrir ». village de pêcheurs mais ici pas de moteur sur les barques, ils
avancent à la rame.
Le village est composé de petites bâtisses en torchis ou de
constructions en parpaing d’architecture extrêmement étrange. Nous rencontrons
un habitant du village qui nous interpelle en français, il a longtemps vécu au
Luxembourg, le temps de bâtir une maison, il est heureux car il travaillait en
usine.
Nous avons pris des billets de bateau pour rejoindre SAO VINCENTE.
Nous embarquons sur un catamaran de la FAST COMPAGNIE qui
relie d’habitude l’ile de FOGO mais comme c’est le carnaval, ils ont affrété un bateau spécialement.
Dès la sortie du port cela commence à s’agiter dans tous les
sens, des vagues d’au moins 10 m de hauteur, le bateau descend en chute libre
soulevant le cœur de tous les passagers, on se demandait à quoi servait tous ces sacs plastiques au départ ; on a
vite compris….
A chaque descente les femmes hurlent, prient la sainte
vierge... Une horreur cela va durer 10 h, seule Marie Claire a tenu le choc, il
sera 3 h du matin à notre arrivée à Mindelo,(nous devions arriver à 7 h).
Nous finissons par trouver une chambre dans un hôtel assez
cher le residential BELEZA, toutes les locations sont pleines.
C’est le carnaval, l’ambiance est fantastique, les familles
déguisées circulent en ville pour rejoindre les cortèges, d’après le programme
c’est le jour des écoles, demain ce sera les quartiers, les professions, puis
la grande parade.
Les groupes se succèdent précédés de camions où sont montés
des orchestres, la foule est joyeuse et bon enfant, nous restons trainer le
soir au milieu de bandes qui circulent au son des sonos à tue-tête.
Le lendemain nous repartons
en bus pour visiter BAIA de GATAS et randonner autour de PRIAI GRANDE
les paysage sont très beaux avec de grandes vallées laissées par des coulées de
lave, genre grand canyon américain,
dommage que la plage soit jonchée de plastique et autres détritus incroyable ! bouteilles, bidons,
tong, bout de ficelle, filets etc une
vraie décharge et chose étonnante à un moment le plastique est réduit en
minuscule particule qui parsème le sable.Les plages sont très dangereuses, les
vagues sont impressionnantes.
Nous partons visiter le quartier NORRO BRANCO, c’est un
nouveau quartier au sommet de la baie le point de vue sur la ville est superbe.
Beaucoup de chiens errant, en rentrant nous sommes intrigués par un drôle de
manège ; les voitures sont toujours très propres, sur une petite placette
une équipe de gars avec très peu de moyen astiquent des voitures en
quelques instants en discutant avec eux
j’apprends qu’ils prennent 3 € pour un nettoyage complet.
Nous rejoignons le carnaval, femmes, enfants, jeunes, vieux, tout le monde
se trémousse au son de la samba, loin de la musique de CESARE EVORA. C’est un
mélange de ZOUC de SALSA la musique est partout ; à la superette du coin
la caissière nous tend la note en se trémoussant au son de sa radio.
Le spectacle est partout des garçons très dévêtus, d’autre
gars en drag Queens, d’autre avec des couches culottes remontent les rues, des
filles les fesses à l’air la poitrine très peu vêtue, René on se calme, tu vas attraper un
torticolis. Les chars sont superbes.
Le lendemain nous partons pour le MONT VERDE qui surplombe
la ville à 750 m de hauteur le point de vue sur l’ile est très beau. Nous
redescendons à travers champs, des petites parcelles ont été construites en
espalier sur toute la pente, les paysans
y cultivent du mais dans des minuscules petits terrains alternant avec des
tomates et des sisals qui servent à fabriquer des paniers. Une très belle balade.
Nous quittons l’ile en rejoignant l’aéroport qui se trouve à
SAO PEDRO, village très pauvre,
nous y rencontrons un sénégalais qui s’est expatrié ici, il pêche les concombres en apnée.
Halte à la petite épicerie-bar où nous achetons à manger. Les
gens sont tellement pauvres qu’ils achètent une tomate et l’huile dans de toute
petite bouteille. Nous offrons une tournée de rhum au deux piliers de bar.
Nous embarquons à bord d’un ATR 42 pour SAO NICOLAU
SAO NICOLAU
Pour la première nuit nous dormons à la «PENSION JARDIN» à
RIBERA BRAVA mais c’est cher 36 euros, il n’y a pas grand chose comme hébergement.
Nous parcourons le petit village, la place avec ses habitués,
la mairie, la poste, l’église. Cinq ou six boutiques tenues par des chinois (épicerie
babiole).
Nous apprendrons que les chinois ont un statut spécial. Le
Cap Vert a passé un accord avec l’état
chinois et ses expatriés peuvent importés des marchandises hors taxes et les
vendre moins chers.
Le lendemain nous prenons un hiace pour TARAFAL ; la
route est superbe nous dominons l’ile ; elle est très montagneuse, ici y a
de grands pics (le monte GORDO culmine à 1312 m) et des falaises profondes, les
habitants cultivent des jardins dans la vallée verdoyante qui monte au col.
Nous logeons chez
ALICE c’est un peu vieillot, mais très agréable, il reste des photos de la
grande époque de la pêche au gros marlin bleu que les européens venaient pêcher
dans les années 70.
La plage est en face, le port à deux pas, peu de bateaux de
pêche, une petite criée, un petit village avec peu d’activité.
Nous assistons au débarquement d’un vieux cargo tout rouillé
qui approvisionne l’ile. Nous remarquons
un des chinois qui tient un commerce de RIBERA BARAVE. Il vient récupérer ses
produits au bateau, la camionnette est chargée jusqu'à la gueule, la montée au col va être difficile.
Le lendemain nous partons à pied le long de la côte vers la
grande plage de sable noir PRIA BRANKA.
Nous tentons un bain de sable noir il parait que c’est très
bon pour les rhumatismes, comme nous n’en avons pas cela n’a rien produit, enfin
un bon nettoyage de peau.
Sur le bord de la plage s’élève le chantier d’un grand
complexe touristique qui est à l’abandon.
Nous reprenons un Hiace pour continuer vers PRIAI BRANCA, la
patrie de la SAUDADE. C’est un charmant petit village adossé à la montagne qui
surplombe une belle baie. Le village est
composé de petites maisons autour de ruelles à peine assez larges pour laisser
passer une voiture.
Attiré par de la musique nous entrons dans un bistro pour acheter à manger et nous discutons avec
un jeune homme qui travaille la nuit à la centrale électrique. Il a appris le français
avec les touristes, nous offrons une
tournée générale de rhum (il y a 3 personnes pas la ruine), une rencontre comme
nous les aimons.
Nous rentrons le soir vers RIBERA où nous logeons à la
pension NANA GUIMARA. La chambre est correcte, le repas n‘est vraiment pas bon.
Nous prenons l’avion demain matin pour SAL.
A l’aéroport nous rencontrons un couple d’italien avec qui
nous discutons. Ils aiment beaucoup la France et les vins français, ils rêvent
de venir déguster des fruits de mer avec du Muscadet, nous avons échangé nos
adresses, ils tiennent une guest house en Italie.
SAL
Nous n’avions pas prévu de halte à l’origine mais comme
l’avion revenait obligatoirement par là, nous avons décidé de nous arrêter
malgré que Sal ne soit qu’une des stations touristique. Dès l’approche de
l’avion nous découvrons une bande sable.
Sal ne fait que 30 km
par 13, elle est plate. Nous rejoignons SANTA MARIA. Le village est une succession de constructions
en cours ou abandonnées, une suite d’hôtels
en bordure de plage .
Nous logeons à la
pension ALTERNATIVA pour 34.5 € la chambre est très correcte. Les autres
pensions proposent des prix aux alentours de 50/ 60 €. Nous dinons d’un repas créole
sur la plage vraiment bon mais que de touristes.
Le lendemain nous partons visiter l’ile ; bof bof bof à
part ces hôtels construits en bord de
plage. L’architecture rappelle les
habitations du sud marocain.
Sal est balayé en permanence
par du vent, c’est le paradis des kit surfeurs, ils sont partout de toutes
nationalités, le ciel est bariolé par les voiles multicolores
et ils surfent sur d’impressionnantes vagues.
Départ pour PRAIA nous retournons à notre location pour une nuit, puis le
lendemain à CIDADE VELHA.
Nous remontons la petite vallée sur l’arrière du village, il
flotte dans l’air une odeur de rhum. Nous découvrons de petites distilleries au
bord du chemin, les deux paysans m’invitent
à déguster leur production tout juste sortie de l’alambic. Ils stockent
l’alcool dans des touques en verre protégées par de la ficelle tressée. Une
jolie balade au milieu des palmiers.
Nous continuons en reprenant la route le long de la mer pour
trois heures de balade vers Port Moustique, un petit village de pêcheurs niché
au fond d’une vallée.
Nous rentrons en Hiace nous reprenons le vol ce soir
Un bon bol d’air et
de soleil au milieu de l’hiver.
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